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"Like Junior Kimbrough played by Alan Vega or Suicide on a slide guitar, this one-man project from Cannes (on the French Riviera) mixes guitar drones, weird synths, hypnotic drum machines, and narcotic vocals for a new kind of blues -- 21st-century blues."

 

"Entre Junior Kimbrough chanté par Alan Vega et Suicide joué à la slide, Dirty Beaches et John Lee Hooker, le Mississipi et Berlin, ce projet d’un seul homme mélange drones de guitare, trémolo et fuzz, synthés étranges, boite à rythmes hypnotique et vocaux narcotiques pour une nouvelle sorte de blues, le blues du XXIème siècle. "

Ritual Dance :

L'album tant attendu

est enfin dans les bacs !

     Fabio Giberti est Kaos Karma. Deuxième album après “Deathology”, “Ritual Dance” dissipe ses finesses sans précipitation, au fil des lectures. On croit passer une épreuve de rockabilly expérimental, Suicide et les Troggs hachés menu avec les cartilages coriaces de la hill country, dans un rigorisme tragique.

       Cette chimère est assez fascinante pour qu’on y revienne, et chaque nouvelle écoute éclaire un retrait, une niche qu’on ne soupçonnait pas au premier tour de sillon. Se dégage petit à petit la beauté d’une agonie baroque. La force de ce “blues chelou”, selon la définition de l’auteur, est dans ce qu’on n’entend pas. Quelque chose de grave s’est produit avant que l’album ne démarre.

    “Ritual Dance” commence juste après, dans le traumatisme et la résonnance d’une catastrophe qu’on a manquée, mais qui prend une consistance effrayante, hantée par ce hors-champ. Le chant métallique, entre Reg Presley et Iggy Pop, s’élève des profondeurs, sur trois octaves. Fabio peut tout mais, de la mélodie, ne prélève que le scalp. Il tient, à une distance résiduelle, cette voix si spectaculaire. Rien n’humanise la torpeur, seule préoccupation de l’album.

     Avec quelques tambours virtuels et la basse de Pits Esb, il bat le pouls. La Gretsch, l’Ibanez, le Farfisa sont directement fichés dans le logiciel. Le Corse trafique les lignes, façonne les drones, trouve même le moyen de laisser mourir un chant grégorien dans cette commotion de rockabilly. “Ghost”, “My Name”, “Slow Death”… un karma s’achève, une identité s’efface en appareillant pour le fleuve Érèbe, qui fut l’époux de la Nuit et le père du… eh bien, du Chaos. Kaos Karma, quoi.

 

CHRISTIAN CASONI / Blues Again http://www.bluesagain.com/p_selection/selection%201215.html

Vidéos du dernier concert au Volume, le 28-05-2016

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